
Changement de direction
du PEPR Recyclage
En septembre 2025, le PEPR Recyclage, recyclabilité et ré-utilisation des matières a changé de direction, à la suite du départ à la retraite de son ancien directeur Jean-François Gérard. Pour reprendre la tête du programme, une codirection a été proposée, avec la nomination de Jannick Duchet-Rumeau (IMP – Lyon) et de Cyril Aymonier (ICMCB – Bordeaux), anciennement coordinateurs respectifs des axes Textiles et Matériaux composites du PEPR.
A l’occasion de ce changement de direction, nous avons invité Jannick Duchet-Rumeau, directrice de l’Institut des Matériaux Polymères (IMP) de Lyon, et Cyril Aymonier, directeur de l’Institut de Chimie de la Matière Condensée de Bordeaux (ICMCB), à répondre à quelques questions sur leur vision du PEPR :
Quel bilan dressez-vous de ces deux premières années du PEPR ?
JDR : Un bilan très positif. La construction du PEPR m’a amené à rencontrer, échanger et travailler avec des chercheurs qui ne sont pas forcément issus de ma communauté scientifique. Ce regard croisé interdisciplinaire sur une thématique commune est riche et catalysera sans aucun doute l’avancée de nos recherches.
CA : Nous pouvons remercier Jean-François Gérard pour ce bilan, le directeur du PEPR Recyclage jusqu’au 31 août 2025. Jean-François a réussi avec succès a structuré la communauté scientifique française sur la thématique du recyclage, de la recyclabilité et de la ré-utilisation des matières pour toutes les familles de matériaux inorganiques, polymères, composites, etc. Aujourd’hui, plus de 50 laboratoires et 200 chercheurs et enseignants-chercheurs œuvrent au service du développement de procédés et de matériaux plus durables. Cette communauté continuera de croître dans les prochains mois avec l’arrivée des projets de Phase 2.
Quel sont vos souhaits et projets pour la suite du programme (à court et moyen-terme) ?
CA : Au niveau national, le PEPR Recyclage s’inscrit dans les stratégies nationales d’accélération devant lever des barrières à l’innovation. Nous devons accompagner les transferts de technologie vers les partenaires industriels en utilisant notamment les outils mis en place, prématuration et maturation, et en créant un Club d’industriels.
JDR : En effet, le PEPR doit permettre de générer un terreau fertile de nouvelles idées, de nouvelles voies de recyclages qui seront confrontées aux réalités économiques de l’industrie. Un lieu d’échange avec les partenaires socio-économiques sera mis en place pour établir un dialogue qui guide et confronte les recherches académiques aux réalités socio-économiques.
Mais nous devons également continuer à progresser dans la capitalisation des connaissances et des stratégies de recherche autour du recyclage et la recyclabilité des matières en élargissant le périmètre du PEPR à l’Europe voire à l’international. Mettre les acteurs du PEPR en lien avec nos homologues étrangers.
CA : Nous devons avant tout œuvrer pour le développement d’une recherche d’excellence de tout premier plan au niveau national, mais aussi européen et international. Le PEPR Recyclage s’inscrit dans un changement de paradigme sur les activités de recherche et développement dans le domaine du recyclage, permettant de passer de développements plutôt technologiques à des travaux de recherche fondamentale.
Enfin, je rajouterais que nous devons également contribuer de manière significative à la formation des futures générations de chercheurs, enseignants-chercheurs, ingénieurs, etc. dans le domaine des matériaux du futur pour lesquels fonctionnalités et recyclabilité doivent être placées au même niveau, à l’information des citoyens par des communications grand publique et à l’accompagnement des politiques.
Quelles perspectives doit ouvrir le PEPR pour la recherche française dans le domaine du recyclage, recyclabilité, ré-utilisation des matières ?
JDR : A l’issue du PEPR, de nouvelles voies de recyclage devront être identifiées pour les différentes matières. Le programme devra dresser un état des lieux clair : distinguer ce qui est déjà réalisable, ce qui ne l’est pas encore et ce qui doit le devenir afin de soutenir une véritable stratégie de recyclage. Le PEPR doit ainsi être un moteur d’innovation, générant des solutions concrètes pour améliorer le recyclage et la recyclabilité.
CA : Globalement, le programme doit avoir un impact significatif en recherche par la découverte de nouvelles chimies et de nouveaux procédés de recyclage de matériaux, en formation par l’augmentation des enseignements dans le domaine du recyclage et de la recyclabilité des matériaux et en innovation par la création de nouvelles filières de recyclage.
Le PEPR va permettre de structurer de manière pérenne la recherche française dans le domaine du recyclage, de la recyclabilité et de la ré-utilisation des matières et construire une feuille de route pour les 10 prochaines années.
Pour découvrir plus en détail le parcours des nouveaux directeur et directrice du PEPR Recyclage, recyclabilité et ré-utilisation des matières, retrouvez leurs portraits ci-dessous :
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